Le moment est sans doute un des plus tranquilles pour nos amis Balbuzards : Sylva et Titom se sont retrouvés, chacun des partenaires semblant être arrivé en parfaite santé ; le couple a récupéré son aire et a soigneusement
au réaménagement du nid, avec des bords plus hauts et une coupe plus profonde ; il montre un solide appétit, que les apports de Titom contribuent plusieurs fois par jour à satisfaire ; et enfin le mâle a fait tout ce qui convenait pour féconder sa compagne.Aussi peut-on voir Sylva et Titom passer des heures à ne rien faire ; ou à se toiletter indéfiniment. Pendant ces "révisions" minutieuses de leur habillage, pas une plume n'échappe au lissage par un bec suractif.
Pour avoir un peu d'animation, voire de spectacle, il faut attendre l'apport de poisson. Le rituel vous en est maintenant familier : la tâche est dévolue au mâle pêcheur. De retour chargé, il passe sur l'aire présenter la proie à sa femelle ; et si le poisson est de bonne taille, il repart en général sur un perchoir extérieur pour en retirer la tête, avant de venir faire la livraison définitive en le passant à la femelle de pied à pied.(ou de pied à bec).
Mais souvent les Corneilles ont pisté le rapace depuis la Loire, et la situation se complique avec leur agressivité et leurs provocations. On assiste alors à des retours spectaculaires, comme ici celui de Sylva qui a fait le choix de déjeuner sous protection.
Mais le sujet ne vous intéresse sans doute pas beaucoup. En effet, nous avons mis en ligne il y a dix jours une excellente vidéo montrant très bien cette séquence "alimentaire". Elle n'a été visionnée que 30 fois (pour 150 abonnés). D'accord, elle fait huit minutes, c'est énorme. Mais regardez-en au moins les trois premières minutes, ça le mérite !
Sinon, c'est la routine entre aire et perchoir, entre détente et... détente ;-)
Puis on arrive vers le 24 avril. Le rechargement du nid semble abouti, les bords du nid ont été rehaussés et presque parfaitement régularisés. Et singulièrement, alors que jusqu'ici, on voyait souvent les deux Balbuzards posés ensemble sur l'aire, celle-ci semble désertée pendant de longues périodes. Mais si on patiente jusqu'au retour d'u des deux rapaces, qui va plutôt se poser sur le perchoir, on voit soudain des mouvements dans le nid, et on s'aperçoit que l'autre était invisible, couché au fond du nid.
Et de plus en plus fréquemment, il semble bien qu'il y ait aussi une prise de relais dans l'occupation de la coupe du nid...
Pourtant, si les retrouvailles ont eu lieu entre le 5 et le 7 avril, la ponte ne devrait intervenir que plus tard, dans pusieurs jours. Alors, alors, que se passe-t-il ???
A suivre...