Après les Chevaliers, nous restons dans le registre guerrier en abordant le Combattant varié , d'ailleurs longtemps nommé Chevalier combattant, bien que plus proche des Bécasseaux que des Chevaliers. En fait, ce nom vernaculaire vient des parades nuptiales spectaculaires auxquelles se livrent les mâles au printemps, avec des défis appuyés par le gonflement des plumes érectiles de leur collerette, le hérissement de leurs oreillettes de plumes, le déploiement et le battement de leurs ailes ; et par des affrontents surtout symboliques à coups de bec, en sautillant, en se toisant ou en s' .
Malheureusement, nous ne verrons pas ici ces cérémonies, localisées sur des sites traditionnels des "arènes" beaucoup plus nordiques.
(Dessin d'Alban Larousse)
Et surtout à la fin 2014, avec le passage d'un groupe de huit combattants .
On aura pu à cette occasion vérifier que ce migrateur est sociable, restant généralement bien en groupe, et se mêlant sans problèmes à des colonies d'autres espèces comme ici parmi ces Vanneaux huppés.
Un dimorphisme sexuel dans ce sens et dans ces proportions est tout à fait exceptionnel.
Vu au milieu d'un groupe de Mouettes rieuses en avril 2012, le Courlis corlieu (Numenius phaeopus), lui, n'est pas le plus grand des Limicoles puisque cet honneur revient à son proche, le Courlis cendré (espèce parfois peut nicher sporadiquement dans le lit du fleuve en milieu prairial). Mais, comme il peut mesurer jusqu'à 37 cm de long et 88 cm d'envergure, c'est quand même le plus grand des limicoles qui nous ait rendu visite.
Il dispose d'un long bec arqué vers le bas, élément majeur d'identification. Avec ce bec, compte tenu d'une alimentation assez variée, Il picore plus à la surface que les autres Courlis, mais sonde cependant les milieux humides en profondeur de temps à autre.
Limosa limosa une juvénile, a elle aussi un bec très long. Mais droit ou très légèrement incurvé vers le haut : un excellent outil pour des recherches profondes d'annélides, sa nourriture préférée.